février 2015

«Aider les autres est valorisant»

Les Restos du cœur ont toujours besoin de bénévoles, mais plus encore au moment des collectes, comme la prochaine des 6 et 7 mars. Entretien avec Jacques Martinet, président de l’association dans le Doubs.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Votre campagne d’été débute en mars par une collecte. Etes-vous à la recherche de bénévoles ?
Nous avons toujours besoin de bénévoles car il y a un turn-over important, même en cours d’année. En général, les associations ont surtout du mal à trouver des bénévoles qui prennent des responsabilités car cela demande du temps. Du coup, ce sont surtout des retraités (à 80 %) et des chômeurs qui viennent.

Et pas beaucoup de jeunes ?
On trouve des jeunes qui veulent apporter de l’aide, mais bien souvent ils sont disponibles quand nous ne sommes pas ouverts, le week-end par exemple. Ce qui ne doit pas les empêcher de nous contacter, car nous pouvons faire appel à eux ponctuellement, sur des événements comme les collectes nationales, pour des séquences de 3 h (1). La porte leur est ouverte. Avoir un réseau de bénévoles potentiels nous intéresse.

Est-il important dans le Doubs ?
Nous avons environ 1000 bénévoles qui se consacrent selon des durées diifférentes aux Restos. Cela va d’une demi-journée (c’est le minimum, car gérer des personnes qui viennent un heure ou deux est trop compliqué) à cinq demi-journées par semaine.Mais même ceux qui une demi-journée par semaine sont importants pour nous.

Comment ressentez-vous l’évolution du bénévolat ?
Je suis arrivé en 2009. Sur cette période, je trouve l’évolution positive. Beaucoup de gens proposent leurs services, on a moins besoin de faire des appels. Cependant, je le répète, notre grand problème est de trouver des personnes qui prennent des responsabilités.

Avez-vous des exigences particulières à ce niveau ?
Non. Nous demandons surtout que les gens qui s’engagent fassent ce qu’ils disent. Il y a une organisation précise et à partir du moment où l’on participe, il y a une certaine obligation. Si l’on dit qu’on vient, il faut être présent.

Et sur le plan des compétences ?
C’est très étendu. Il y a évidemment des compétences logistiques. Il faut savoir par exemple que 700 tonnes de produits transitent par le dépôt de Miserey. Nous avons besoin de manutentionnaires mais aussi de gens pour s’occuper de l’aspect administratif : secrétaires, comptables, trésoriers. Et il y a toutes les personnes présentes pour distribuer, auxquelles nous donnons une petite formation de base. Il faut avoir les qualités requises pour l’aide à la personne : être capable d’écouter, de comprendre, d’analyser, voire d’accompagner dans divers domaines (accès au droit, lien social, reprise de travail…). Nous avons également de nombreuses activités que l’on connaît moins : ateliers cuisine, coiffure, coins bébé, cafétéria, des rendez-vous cinéma, des sorties familiales… Autant d’éléments qu’il faut organiser et pour lesquels nos avons besoin de personnel.

Est-ce une expérience que les jeunes peuvent valoriser ?
Je pense que c’est déjà du bonheur de donner et de partager. Ce sont des moments forts, des moments où l’on sent que l’on joue un rôle dans cette société. Concrètement, France bénévolat a mis en place un carnet qui permet de valoriser le travail bénévole. Il peut servir lors d’un entretien d’embauche. Sur un CV, le fait d’aider les autres n’est pas anodin. Cela montre un investissement, c’est valorisant.

(1)
La prochaine collecte est prévue les 6 et 7 mars. Il s’agit d’une collecte importante qui ouvre la campagne d’été des Restos du coeur (du 15 mars au 22 novembre).

Contact
restosducoeur.org

Lire aussi
- témoignage de Julien et Elvie : "On a le sentiment d'être utile"

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Elections européennes


mars 2024
Les élections approchent : 9 juin. Pour voter, il faut avoir 18 ans au plus tard la veille du scrutin et être inscrit sur les listes électorales d’une commune. Normalement, les moins de 26 ans sont déjà inscrits, notamment s'ils ont effectué le recensement citoyen à 16 ans. Mais si ce n'est pas le cas ou s'il y a eu déménagement depuis, il faut se réinscrire. Cette opération peut s'effectuer en ligne jusqu’au 1er mai (suivre ce lien) et jusqu’au 3 mai pour les inscriptions en mairie ou par courrier.

Prix de l'Homme debout


mars 2024
Le prix de l'Homme debout est un concours d'expression destiné aux jeunes de 12 à 15 ans organisé par le festival Livres dans la Boucle à Besançon. Il s'agit de défendre une idée en vidéo pendant 2 minutes sur le thème justice/injustice. Pour concourir, il faut participer à 2 ateliers gratuits puis envoyer son intervention via Whatsapp avant le 30 juin. 4 prix seront décernés en septembre (places de spectacles et de cinéma, carte Avantages Jeunes, rdv exclusif à Détonation). En savoir +

Appel à projets de solidarité internationale


février 2024
La Ville de Besançon soutient les associations bisontines engagées dans un projet de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale, en leur apportant une aide financière (15 000 euros répartis entre les différents projets retenus). Les associations loi 1901 à but non lucratif, ayant leur siège sur le territoire bisontin sont concernées par cette aide aux projets. Les formulaires de candidature sont téléchargeables sur le site de la Ville de Besançon. Ils doivent être envoyés avant le 1er avril par courrier (Ville de Besançon, service des relations internationales, 2 rue Mégevand, 25034 Besançon cedex) ou par mail (secretariat.relations-internationales@besancon.fr).

39-45, mémoires d'une jeunesse en guerre


janvier 2024
Radio Campus Besançon a recueilli quatre témoignages inédits de personnes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient entre 9 et 18 ans et vivaient à Besançon, Ris-Orangis ou encore Coutances. Plongez au cœur de leur histoire ! Tous les épisodes sont en ligne sur le site campusbesancon.fr.

Harcèlement


septembre 2023
De plus en plus préoccupant, le harcèlement scolaire concernerait 2,6 % des élèves de CM1-CM2, 5,6 % des collégiens et 1,3 % des lycéens selon l'Education nationale. Pour y faire face, le ministère généralise le programme Phare (Prévenir le harcèlement et agir avec respect) et insiste sur l'utilisation des numéros d'urgence 3018 (cyberharcèlement) et 3020 (harcèlement scolaire). Un plan interministériel de lutte est en préparation.
Voir tout