décembre 2016

Des places dans la métallurgie

Malgré un besoin constant et des métiers qui se modernisent, ce secteur de l’industrie a toujours autant de mal à convaincre les jeunes.
Photo Laurent Cheviet

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Les années se suivent, les constats demeurent : des besoins de recrutement, pas assez de candidats. La métallurgie vit la situation que connaissent d’autres secteurs du monde industriel. Et observe les mêmes causes : une image négative, conjonction d’idées tenaces, de méconnaissance, d’une médiatisation essentiellement portée sur les plans sociaux et de la réticence des parents à encourager leurs enfants à s’y tourner. L’Union des industries et des métiers de la métallurgie s’évertue à multiplier les actions visant à renforcer l’attractivité de ses professions. Principale méthode : permettre aux jeunes de se rendre compte par eux-mêmes de ce qui se passe dans les entreprises. En plus des traditionnelles journées portes ouvertes, des événements tels que le salon Smile, l’Industrie en fête, la semaine de l’industrie ont vu le jour ces dernières années (1).  Le festival Film’it permet à des jeunes de s’immerger dans le monde de l’entreprise pour réaliser un film. Les ateliers Projet’in donnent l’occasion à des classes de suivre concrètement toutes les phases de conception, réalisation et fabrication d’une pièce.  Porté par le Pavillon des sciences, le projet de "valorisation des métiers de l’industrie en Franche-Comté" a été déclaré lauréat parmi une cinquantaine d’initiatives nationales en 2015. Et Laurent Pernin, directeur emploi formation à l’UIMM de Franche-Comté le confirme : en termes de débouchés, «on peut toujours conseiller à un jeune de s’orienter vers nos professions. Il y a toujours de grosses demandes. Globalement, les entreprises se portent bien, même si on entend évidemment plus parler de celles qui sont en difficulté. Les départs en retraite accentuent le besoin. D’ici 2025, il est de l’ordre de 100 000 postes par an en France».
Les résultats des formations initiale ou continue confirment cette réalité. Certaines sont directement cordonnées par les employeurs à travers le Geiq industries ou les POE (2), émanant des demandes du terrain. «Nous avons globalement de très bons taux de réussite et de placement. La dernière étude sur les jeunes qui sortent de formation donne des chiffres de l’ordre de 95 %».
En Franche-Comté, 1300 entreprises salarient 53000 personnes dans le secteur. Les offres sont de tous niveaux : opérateurs, conducteurs d’installation, chefs de projet, techniciens, ingénieurs. De tous métiers aussi, certains étant particulièrement en tension : usineurs, tourneurs, fraiseurs, décolleteurs, rectifieurs, soudeurs, chaudronniers. La maintenance, le contrôle qualité, le traitement de surface, la robotique sont également demandeurs. «Ce sont des métiers qui ont évolué, qui se modernisent. C’est la raison pour laquelle il faut les découvrir dans l’entreprise. Aujourd’hui, on parle de numérique, d’industrie du futur, d’imprimantes 3D, de robots collaboratifs. Les entreprises sont souvent devenues clean, sophistiquées. Quand les jeunes le découvrent, ils voient l’industrie d’un autre œil.» Donnée confirmée par le faible taux de rupture de contrat. Quand ils y sont, ils y restent.

S.P.



(1)
Prochaine édition de la semaine de l’industrie du 20 au 26 mars.  Pour l’Industrie en fête, ce sera le 24 mai à Besançon, le 31 mai à Exincourt.

(2)
Geiq : groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification.
POE : préparation opérationnelle à l’emploi.

En savoir plus
uimm-fc.fr

recherche d’emploi : les-industries-technologiques.fr

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