janvier 2012

«Grâce à la France, je peux aujourd'hui aider la Guinée»

A 27 ans, le Belfortain Oumar Camara-Sampil, s'attache à développer et à promouvoir le basket en Guinée grâce l'association Aguibasket. Des actions reconnues qui l'ont fait devenir manager général de la fédération guinéenne.
Photo Simon Daval

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«En Afrique le sport est régi par les politiques, si l'Etat ne met pas la main a la poche, le sport n'existe pas». La main, Oumar Camara-Sampil lui, l'a mise au panier. Ancien basketteur, ce Belfortain d'origine guinéenne s'est mis en tête, il y a deux ans et demi, d'aider au développement du basketball dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. «C'est important que dans cette discipline, on connaisse ce pays. On parle du Sénégal, du Nigéria, du Cameroun, du Mali, les profils sont les mêmes en Guinée, et le potentiel est aussi bon» remarque-t-il. Après avoir fait des études en licence management du sport à Besançon, puis à la faculté de droit à Belfort, il s'est impliqué dans le monde associatif en rejoignant la fédération étudiante belfortaine Com'Et. A la fois entraîneur, éducateur et animateur, le grand gaillard a voulu «allier le côté sportif et associatif» en créant l'association Aguibasket.
«La fédération nationale de basket en Guinée n'a pas vraiment de moyens. Le but de notre structure, c'est de regrouper des joueurs de haut niveau. Nous ne nous substituons pas à la fédération mais sommes là en appui, en récoltant des fonds et en les aidant dans l'achat de matériel et dans l'organisation», explique-t-il. Désireux de faire bouger et avancer les choses, il est parti à la recherche de basketteuses et basketteurs d'origine guinéenne  : «je connais les joueurs le monde du basket, alors petit à petit, avec les prises de contacts, les réseaux sociaux, le bouche à oreille, j'ai réuni plusieurs joueurs et après ils sont venus d'eux-mêmes». Aujourd'hui, ils sont une cinquantaine, environ 30 garçons et 20 filles. «Je ne cherche pas forcément qu'en France, il y a des filles qui sont au Maroc, en Allemagne, en Italie... J'essaye vraiment d'avoir des joueurs et joueuses de très haut niveau» indique-t-il.
 
   Double-culture revendiquée

Aguibasket participe a différents tournois, comme par exemple, celui du quai 54, «le plus grand tournoi de streetball (basketball de rue) au monde qui rassemble des milliers de personnes à Paris». Toutes ses actions et ses investissements sont vite récompensés puisqu'Oumar est nommé manager général par la fédération de basketball guinéenne. Quasiment agent de la sélection nationale, il se rend dans les clubs pour dénicher les meilleurs. «Mon but, c'est de créer un groupe élite et un groupe «classique» et adapter les équipes selon les compétitions» raconte le Belfortain. Aujourd'hui, il est fier de compter dans ses rangs les meilleurs  joueurs et joueuses d'origine guinéenne. «Là-bas, l'association est très connue, ils sont nombreux à rêver de jouer un jour à Aguibasket, constate-t-il. Mon rêve c'est que la Guinée gagne une coupe d'Afrique de basket et je pense que ce n'est pas impossible, vu la montée en puissance de notre association en si peu de temps. Je pense que dans quelques années, si on a toujours du soutien, c'est réalisable».
Du soutien et des financements, Oumar en a justement besoin pour organiser un jour, des tournois en Guinée. Pour l'heure, l'homme aux multi-casquettes répète sans cesse à ses joueurs l'importance des «valeurs africaines», la dignité, la fierté et le courage. «Cette double culture, je la revendique, lance-t-il, car c'est grâce aux différents formations que j'ai reçus en France que je peux aujourd'hui aider la Guinée. C'est aussi un moyen de transmettre cette culture française de rigueur que j'ai reçue».

Simon Daval
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