février 2015

«J'ai tout ce que je n'ai pas pu avoir dans mon pays»

Robert Ayvazyan, 25ans, est en bac pro maintenance des véhicules industriels à Besançon.
Photo Laurent Cheviet

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Il y a 4 ans, Robert était informaticien en Arménie. Après son service, il a rejoint son père, réfugié politique, appris le français qu’il parle aujourd’hui sans problème et appris un nouveau métier, sans rapport avec le précédent. Un changement de vie complet.
«En Arménie, je ne connaissais qu’un mot de français, "merci". On l’utilise parce que notre mot est trop long : c’est "chnorakaloutyoun "». Et merci, il ne se prive pas de le dire depuis qu’il est arrivé en France. «J’ai été très bien accueilli, on m’a formé, c’est comme mon deuxième pays maintenant. En France, il est facile de s’intégrer».
Ses remerciements vont à tous ceux qui l’ont aidé dans son parcours : Frate formation pour l’apprentissage du français, Renault VL qui l’a accueilli en stage, la Mission locale qui l’a aiguillé, le CFA Hilaire de Chardonnet où il est en bac pro et surtout Thierry Henry, patron de Bassigny poids lourds à Saint Vit qui l’a embauché en apprentissage. «Le bac pro c’est dur, ajoute-t-il. Si je réussis c’est grâce à mes profs et avec l’envie».
Pourquoi cette voie ? «Mon grand-père faisait ça. Il travaillait sur les camions russes Kamaz. J’ai voulu continuer son métier et je n’avais plus envie de faire de l’informatique. J’aime mettre les mains dans le cambouis. C’est parfois difficile physiquement mais je préfère les camions aux véhicules légers, on a plus de place pour travailler. En plus, on trouve moins de mécaniciens pour  les camions que pour les voitures. A terme, j’ai le projet d’ouvrir mon propre garage. Mais il faut accumuler de l’expérience avant».
Pour travailler, il met tous les atouts de son côté. Il sait qu’il arrêtera sa formation après le bac pro car il veut se marier et pour faire venir sa femme, il faut respecter des conditions de logement, de travail, de ressources. 
«Ici, j’ai tout ce que je n’ai pas pu avoir dans mon pays, alors je veux faire les choses comme il faut, légalement. Mais il ne faut pas oublier le passé, sinon on ne peut construire l’avenir. Quand j’entends les gens se plaindre ici, je leur dis "viens avec moi en Arménie et tu verras"».
CFA Hilaire de Chardonnet
3 chemin de la Malcombe, 25000 Besançon
03 81 41 29 70
cfa-hilaire-de-chardonnet.fr

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