décembre 2016

Je suis opérateur sur machine à commande numérique

A 21 ans, Nathan Perin vient d’être embauché chez R.Bourgeois, à Besançon, après avoir suivi une formation avec le Geiq industries.
Photo Laurent Cheviet

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Parcours
J’ai fait un bac pro microtechniques au lycée Jules Haag puis un BTS conception de produits industriels au lycée St-Paul, que je n’ai pas eu pour quelques points car il me manquait certaines bases. Comme je n’avais plus la tête aux études, j’ai commencé à chercher du travail et dans cette optique, la Mission locale m’a conseillé deux options : soit reprendre mon BTS en apprentissage, soit intégré le Geiq industries (1). Je n’ai pas eu de réponse d’entreprise pour mon premier projet alors j’ai pris la seconde option en demandant une formation sur un poste d’usineur.

Formation Geiq
Avec le Geiq, j’ai passé tests et entretiens. On m’a dit que les résultats m’ouvraient plusieurs possibilités. On m’a proposé une formation sur un double poste : électroérosion par enfonçage et étincelage et débit des aciers. Il s’agit d’une part de sortir des pièces sur la machine à étinceler et d’autre part d’approvisionner le tourneur et fraiseur en matière en sciant des pièces en acier. C’était un poste chez R.Bourgeois à Besançon. J’ai accepté car c’est proche de chez moi et parce que je le trouvais très intéressant, avec une machine très technique. J’ai fait 2 semaines de stage de mise en situation et comme ça s’est bien passé, j’ai signé un contrat de professionnalisation. Pendant un an, un salarié m’a appris les ficelles du métier puis j’ai repris son poste. J’ai aussi suivi des modules de formation au CFAI afin d’acquérir les bases en programmation, trigonométrie, etc. pour être autonome  sur un poste d’usineur. Quand j’ai commencé à travailler seul, cela a été un vrai déclic. J’ai vraiment apprécié. J’ai signé un CDI le 18 novembre dernier.

Métier
Comme je me suis réorienté, au départ j’avais des réticences, des questions, des doutes. Au fur et à mesure, on apprend et  la confiance vient. Aujourd’hui, je trouve le boulot de plus en plus plaisant. Il n’y a pas d’aspect répétitif car on fait des pièces unitaires, qui changent en fonction des besoins des clients. Cela commence par un travail de réflexion.

Travail
Je suis satisfait de mon choix. Ici, il y a une très bonne ambiance. Entre nous, c’est détendu et on s’entraide. Le chef d’atelier a pour objectif que tout le monde soit polyvalent, donc on s’autoforme entre nous sur les machines. Il y a une ambiance d’apprentissage constant et je trouve cela plaisant. On est une famille. Pour l’instant je suis aux 35 h mais cela risque malheureusement de changer avec la loi travail. Je fais 7 h 15 – 11 h 45 et 12 h 45 – 16 h, c’est agréable comme horaire. Le bruit et l’environnement, on s’y habitue. Ici, on est bien loti. On a par exemple des bouchons d’oreilles adaptés à chacun. Si l’on s’intéresse à ce que l’on fait, si l’on ne sort pas tous les soirs, ça se passe bien. On n’est plus étudiant, il faut savoir s’adapter au monde professionnel.
(1)
Groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification

Lire aussi
Des places dans la métallurgie

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Ambulancier


décembre 2022
Pour rendre le métier attractif et pallier le manque de professionnels, la nouvelle formation d’ambulancier est entrée en vigueur en septembre, marquant une volonté de reconnaître l’importance du rôle tenu par l’ambulancier en tant que professionnel de santé et du transport sanitaire. Le cursus dure un peu moins de 6 mois et comprend 3 stages. De nouveaux référentiels d’activités, de compétences et de formation ont été établis autour de 7 domaines d’activités : prise en soin d’un patient, réalisation d’un recueil de données cliniques du patient, contrôle et entretien du véhicule, contrôle et entretien des matériels, équipements et installations du véhicule, traçabilité des informations liées au patient, travail en équipe, traçabilité et transmission de savoir-faire issus de la pratique professionnelle. Concrètement, l’ambulancier aura de nouvelles compétences et pourra notamment réaliser certains soins d’urgence. Pour la formation, certains candidats peuvent bénéficier d’une équivalence ou d’un allègement selon leurs diplômes ou certificats. En savoir +

Finales nationales 2022


février 2022
Les finales nationales se sont déroulées dans 64 métiers différents de 7 pôles (alimentation, automobile et engins, communication, végétal, BTP, industrie, service) et ont rassemblé près de 600 compétiteurs à Eurexpo Lyon. Cette ville devrait recevoir la compétition mondiale 2024.

46es wordskills


février 2022
La phase de compétition worldskills en cours est la 46e. Anciennement Olympiades des métiers, devenus compétition des métiers, les worldskills se déclinent en épreuves régionales, nationales, européennes et internationales. Les meilleurs de chaque phase sont sélectionnés pour l’échelon suivante (au niveau national, le 1er part aux épreuves internationales, le second aux européennes). Chaque phase met aux prise des jeunes dans de nombreuses spécialités professionnelles. Cette compétition est ouverte à tous les jeunes de moins de 23 ans, quels que soient leur statut (apprenti, lycéen, étudiant, salarié, demandeur d’emploi).

Métiers de demain


février 2022
La chaîne parcoursmetiers.tv lance une série sur "les métiers de demain". Un chiffre : pour 85 % des élèves actuellement scolarisés, le métier qu'ils exerceront en 2030 n'existerait pas encore. Dans le premier épisode, le métier de thérapeute en désintoxication digitale est à l'honneur. Ce métier d'avenir se développe pour lutter contre les nouvelles addictions à Internet.

#Rejoinsleservicepublic


mai 2021
L'Etat lance une campagne pour recruter des jeunes. Destinée à mieux faire connaître et valoriser la diversité de la fonction publique, tant en termes de secteurs, que de carrières, cette initiative titrée « travailler pour l’Etat ce n’est pas ce que tu crois » est née d'un constat paradoxal : « La fonction publique souffre d’un déficit de visibilité et d’attractivité auprès des jeunes, le nombre de candidatures aux concours ayant été divisé par deux entre 1995 et aujourd’hui. Le désir d’engagement des jeunes au service de tous, en particulier dans le milieu associatif, atteint pourtant des records. » Cette année, la fonction publique propose par exemple 100 000 postes aux jeunes. Pour les connaître : #Rejoins le service public sur les réseaux sociaux et fonction-publique.gouv.fr.
Voir tout