novembre 2009

L'Université prend en mains l'insertion des étudiants

Rapprocher les étudiants de l'entreprise, mieux faire connaître leurs compétences, les accompagner dans leur projet professionnel. Pour répondre à ces missions, le bureau d'aide à l'insertion professionnelle multiplie les projets.
Dessin Christian Maucler
L'Université prend en mains  l'insertion des étudiants L'Université prend en mains  l'insertion des étudiants L'Université prend en mains  l'insertion des étudiants

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Qu'est-ce que le BAIP ? 
Tout est dans l'intitulé : bureau d'aide à l'insertion professionnelle des étudiants. Il s'agit d'une mission transversale de l'Université, précisée et ordonnée par la loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités). "La loi nous y oblige précise Claude Condé, président de l'Université de Franche-Comté (photo 1), mais auparavant nous avions un service commun d'information et d'orientation qui prenait de plus en plus une coloration insertion professionnelle. En Franche-Comté, nous étions en quelque sorte des précurseurs". Le BAIP fait lui-même partie du service d'information et d'insertion des étudiants. 
Que signifie-t-il pour les étudiants ? 
L'insertion professionnelle est devenue une priorité au niveau du ministère. Claude Condé le rappelle, "on n'a pas le choix puisque les dotations budgétaires vont être calculées sur notre capacité à insérer nos étudiants". L'existence de ce bureau garantit d'abord aux étudiants une dynamique de projets et d'actions au service de leur insertion. En Franche-Comté, certaines sont d'ores et déjà en place, d'autres sont en cours d'élaboration (voir ci-contre). Elles tournent autour de rencontres concrètes avec les entreprises, d'élaboration de projet professionnel, de maîtrise des outils de base de recherche d'emploi (CV, lettre de motivation, entretien).
Fait significatif, le BAIP est actuellement composé de 6 personnes appuyées par deux étudiants à temps partiel en contrat emploi étudiant, afin de mieux répondre à l'objectif de "placer l'étudiant au cœur du dispositif". Et Claude Condé pense le développer et l'étoffer très rapidement. 
Aujourd'hui, le dispositif comprend deux missions : "synergie-entreprises" qui vise à rapprocher l'enseignement supérieur et le monde économique et "stages-emploi" pour aider les étudiants à trouver des stages (dans le cadre du service régional) et désormais des emplois. A terme, cette seconde mission va prendre le délicat nom de Bise (bourse interactive du stage-emploi). 
Est-ce la mission de l'Université ?
Ce BAIP n'empêche pas l'Université de continuer à délivrer du savoir, à former des enseignants et des chercheurs. "Sa présence signifie une plus grande ouverture sur le monde professionnel précise Claude Condé. Il ne s'agit pas du tout de faire entrer l'entreprise dans l'Université ou de privatiser l'Université comme on l'entend parfois. C'est plutôt faire entrer la culture de l'entreprise dans l'Université". Traduction : que les uns et les autres se connaissent mieux et au final, que les étudiants sachent ce qu'attendent les entreprises et ce qu'ils peuvent leur apporter.  Un rapprochement à double entrée, puisqu'il s'agit aussi que les entreprises connaissent mieux les compétences acquises dans les différents cursus. "On ne peut pas faire de l'insertion tous seuls souligne Christine Viel (photo 2), l'une des responsables du BAIP. On travaille en concordance avec des partenaires extérieurs et les équipes pédagogiques et administratives de l'Université". Exemple parmi d'autres, le BAIP a signé en mai dernier une convention de partenariat avec l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) afin de mutualiser les compétences, mener des actions communes ou encore apporter aux enseignants et aux étudiants une meilleure connaissance du  marché de l'emploi. "Il n'y a pas que le BAIP qui nous rapproche de l'entreprise ajoute Claude Condé. La multiplication des licences professionnelles, la création du CFA sup vont également dans ce sens".
La mise à contribution des enseignants ne paraît pas non plus une hérésie. "Il y a une adhésion grandissante des collègues note Oussama Barakat vice-président du conseil des études de l'Université (photo 3). Ils ont compris que l'insertion est aussi la première préoccupation des étudiants". 
Comment réagissent les entreprises ?
"Il y a une réponse très positive indique Christine Viel. Beaucoup nous consultent, nous proposent des projets. Nous travaillons avec des fédérations, des groupements patronaux, des entreprises. Par exemple nous organisons prochainement une rencontre sur des métiers de la banque à la fac de lettres. Nous mettons en place des journées "job dating", plus efficaces que les forums. Il y a également une demande pour mieux connaître les compétences liées aux formations universitaires, aussi travaille-t-on à leur donner une lisibilité auprès des entreprises". D'un côté comme de l'autre, elles sont souvent cachées et chacun doit apprendre à raisonner en termes de compétences et de contenu plutôt qu'en termes de diplômes ou de discipline.  "Prenez un historien illustre Claude Condé. Il a des compétences rares de compréhension, d'écriture, de méthodes de travail, de culture générale, etc. Mais il doit être capable de les mettre en évidence et de se rendre compte qu'elles ont leur place dans l'entreprise, où il serait peut-être étonné de constater les besoins s'il les connaissait mieux".
Une optique renforcée par le fait "que les entreprises recherchent de plus en plus des profils diversifiés" signale Christine Viel. L'Université aurait même un atout supplémentaire au moment où l'on parle beaucoup de formation tout au long de la vie. "On dit que les nouvelles générations n'exerceront plus le même métier toute leur vie. Or l'Université donne des compétences fortes de culture, de méthodes de travail dans les deux premières années de la licence. C'est un socle à partir duquel on peut ensuite se former tout au long de sa vie, sans doute plus facilement que lorsqu’on sort d'une formation très spécialisée". 
Ces constats se heurtent à un problème, résumé par Oussama Barakat : "les étudiants, les entreprises et nos collègues enseignants ne connaissent pas assez ou ne se rendent pas compte de ces compétences". Une grande partie du travail du BAIP va consister à inverser la proposition. 

Stéphane Paris
Contacts BAIP
- pour les entreprises, Synergie entreprises : 03 81 66 62 52 (bassin de Besançon et Jura), 03 81 66 61 78 (bassin Nord Franche-Comté), synergie-entreprises@univ-fcomte.fr
- pour les étudiants, Stages-emploi : 03 81 66 50 56. Les étudiants de Besançon  peuvent être reçus à la Maison des étudiants, 36 A avenue de  l'Observatoire. Les étudiants de Belfort et Montbéliard peuvent être reçus à l'IUT de Belfort, site Engel Gros, ou à la BU de Belfort, et à l'UFR STGI à Montbéliard.

Actions
Le BAIP mène plusieurs actions comme en témoigne une actualité qui prévoit prochainement les rendez-vous Oser l'international et une série de conférences en partenariat avec l'Apec. Autres actions prochaines : Rencontre étudiants-entreprises du  numérique (3 tables rondes sur les métiers de la communication, du multimédia et de l'informatique), Journée A-Venir (rencontre dédiée aux techniques de recrutements). Le BAIP vient aussi en appui aux  composantes sur certaines actions ou manifestations : Forum des métiers du droit public, Journée  diagnostic partagé (es étudiants en difficulté de l'UFR STGI et de l'IUT BM pourront rencontrer des conseillers de diverses structures pour faire un bilan de leur  situation actuelle et envisager un  accompagnement personnalisé.    Actuellement, le BAIP réalise en  partenariat avec le département service et réseau de communication de l'IUT Belfort-Montbéliard une vingtaine de vidéo portraits d'anciens étudiants dans le but de promouvoir les  formations et les parcours professionnels des diplômés de l'UFC.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Obligation de formation


janvier 2024
Vous avez entre 16 et 18 ans et êtes sans école, formation ou emploi ? Des professionnels vous écoutent et vous accompagnent au 0800 122 500. Numéro vert gratuit du lundi au vendredi.

Stages


septembre 2023
Un nouvel outil proposé par la Région Bourgogne-Franche-Comté permet d’accéder à des offres selon son profil (collégiens, lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi, salariés en reconversion…) dans des secteurs d’activités variés, dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Stages de 3e, mini-stages, périodes de mise en situation en milieu professionnel ou de formations en milieu professionnel, etc. sont accessibles en s'inscrivant ici.

Ecoles de production


août 2023
À la rentrée 2023, quatre nouvelles Écoles de production ouvrent en Côte-d’Or (Dijon), dans la Nièvre (Moulins-Engilbert), en Saône-et-Loire (Le Creusot) et dans le Territoire de Belfort (Cravanche). Elles proposent des formations dans des secteurs qui recrutent en région Bourgogne-Franche-Comté : la scierie et l’industrie métallurgique. Pour les jeunes qui n’ont pas forcément un profil scolaire classique, qui préfèrent suivre une formation concrète et manuelle et souhaitent travailler immédiatement, ces écoles sont basées sur une pédagogie différente : « faire pour apprendre ». En savoir +

Rencontre vers le futur, pour améliorer la vie étudiante


mars 2023
L’UBFC, le Crous Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec la Région académique et la Région Bourgogne-Franche-Comté, organisent cette rencontre en mars et avril. Rencontre vers le futur s’adresse à l’ensemble des étudiants BFC, invités à s’inscrire afin de participer à 5 journées de concertation dédiées à la vie étudiante de demain. Trois rencontres se sont déjà déroulées à Montbéliard, au Creusot er à Nevers. Il est encore possible de participer à celles de Besançon (30 mars au L(i)ve) et de Dijon (4 avril au stade Gaston Gérard). Les déplacements et la restauration des étudiants seront entièrement organisés et pris en charge. Une attestation de présence justifiera leur absence dans leurs établissements respectifs. Infos complémentaires ici. 

Étudiants : demande de bourse et de logement (DSE) jusqu’au 15 mai


mars 2023
Les étudiants actuels et futurs peuvent demander une bourse ou un logement auprès du Crous pour l’année 2023/2024 depuis le 15 mars. Pour cela, il faut créer un dossier social étudiant sur messervices.etudiant.gouv.fr et faire la demande avant le 15 mai, sans attendre les résultats des examens ou des demandes d’admission. Si vous devez utiliser Parcoursup, créez d’abord un compte sur Parcoursup, avant de faire votre DSE. Choisissez les 4 vœux d’études les plus probables. Ils sont indicatifs, vous pourrez les modifier par la suite. Il est possible de vérifier son éligibilité sur simulateur.lescrous.fr
Voir tout