septembre 2014

La passion des pierres précieuses

A 28 ans, Valérie Avila tient la Taillerie, transmise par son père. Ce qui lui permet de poursuivre une tradition familiale et jurassienne.
Photo Laurent Cheviet
La passion des pierres précieuses La passion des pierres précieuses

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Même si elle ne taille pas les pierres précieuses, Valérie Avila est en quelque sorte héritière d’une grande tradition jurassienne. Il y a 4 ans, elle a repris la Taillerie, à Bellefontaine, lorsque son père, Gilbert Duraffourg, a pris sa retraite. Ce dernier est lapidaire et diamantaire. Lorsqu’il a arrêté, il était le seul en France à exercer intégralement les deux métiers. Aujourd'hui, il est encore très présent au magasin pour prodiguer des conseils et montrer son savoir-faire sur un ancien établi à main conservé en l’état. Son ancien travail est resté une passion, transmise à ses filles.
Si la Taillerie est une boutique de pierres précieuses et fines, Valérie Avila tient à préserver ce patrimoine et propose des visites pour présenter les pierres mais aussi le savoir-faire de ces métiers. Depuis que les pays producteurs se sont mis à la taille, la profession a peu d’avenir en France. Mais sa sœur essaie de reprendre ce que faisait son père pour que la tradition ne se perde pas.
Dans les années 1920, il y avait 4500 diamantaires à St-Claude et 8000 lapidaires dans le secteur. «Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul tailleur de diamants en France, à Marseille» indique Valérie Avila.
Elle-même est gemmologue. «J’ai fait des études de commerce mais le monde des pierres précieuses que j’ai connu toute petite avec mon père me manquait. Alors j’ai passé un FGA à Marseille. C’est un diplôme privé mais il est le seul a être reconnu au niveau international. Les DUT qui existent ne sont pas reconnus hors de France».

Un métier de voyages

Un diplôme qui lui permet de savoir expertiser, évaluer, acheter, vendre tous types de gemmes.
«C’est un métier qui me permet de voyager et c’est un des aspects qui me plaît. Il y a un marché à anvers, des foires internationales comme celles de Tucson, Hong Kong ou Sainte-Marie-aux-Mines en Alsace. Je me rends également au Brésil pur avoir des pierres à la source. Et puis, il nous arrive de nous retrouver entre gemmologues pour discuter».
Leur domaine est tellement vaste que chacun est plus ou moins spécialisé.
«On a nos préférences. Pour l’un ça va être les pierres venant d’Inde, pour l’autre le diamant. Moi ce serait plutôt les pierres du Brésil».
Tous les ans, elle met en place un thème d’exposition dans sa boutique. Cette année (jusqu’en octobre), c’est «l’améthyste dans tous ses états». L’an prochain, ce sera «les grenats». «C’est un métier où l’on découvre tout le temps de nouvelles choses. Par exemple, récemment, j’ai découvert la bixbyite».
Etre à jour est une condition d’exercice, non seulement parce qu’il faut être capable d’identifier et d’évaluer les pierres, mais aussi parce que le public est connaisseur et collectionneur.
«Les ventes sont aléatoires, dépendent des modes. Mais ce qui est intéressant, c’est de rencontrer des gens qui viennent chercher des choses originales, parfois de très loin. Je trouve cela plus sympa que de vendre du diamant, qui reste le plus connu».

S.P.
Pour en savoir plus
La Taillerie, parking des Téléskis, 39400 Bellefontaine
03 84 33 18 33
lataillerie.com

Lire aussi
Métiers des pierres précieuses : qui fait quoi ?

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Talents des cités


décembre 2018
Ce concours récompense les créateurs d'entreprises et porteurs de projets installés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Cette année, le jury régional a récompensé deux lauréats en Bourgogne-Franche-Comté, dont Julien Tripard, 25 ans, créateur de Sporthopeo à Montbéliard. L'autre lauréat est Masoud Nezamabadi, 44 ans, pour son projet de micro-tamisage à Besançon. +infos

Romain Laroche et Jonathan Troppy récompensés par Pepite


juillet 2014
En 2013, ils ont créé le projet Saac, entreprise qui propose un outil organisationnel de recrutement pour l'animation périscolaire. Le premier était étudiant en BTS commerce à l'IMT d'Etupes, le second bachelier et tous deux figurent parmi les 50 lauréats nationaux du concours "Pepite tremplin entrepreneuriat étudiant" organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Leur projet, comme 4 autres retenus au niveau régional, bénéficiera d'un appui spécifique du Pôle étudiant ITE Bourgogne Franche-Comté.

LimpidMarket, gagnant du concours Numérica 2013


décembre 2013
Limpidmarket, start-up basée à Montbéliard, a remporté le premier prix de l’édition 2013 du concours Numérica. Ce concours valorise la création d'entreprises innovantes dans le domaine des TIC en Franche-Comté. LimpidMarket a reçu 20000€. L'entreprise propose un comparateur de solutions de paiement aux commerçants, qui peuvent choisir celle des solutions d’encaissement par carte bancaire qui correspond le mieux à ses besoins tout en réduisant ce poste de dépense. Infos, limpidmarket.fr

Hassan Belhadj, lauréat Talent des cités


septembre 2013
Entrepreneur en catégorie "émergence", il a été récompensé par le jury régional. Son projet, concrétisé depuis avril 2013 : l'ouverture dans le quartier de Planoise, à Besançon, du salon Coiffure Ino. A 25 ans, il s'agit de son 3e salon après ceux ouverts à Vesoul et Besançon. Son idée : permettre aux habitants du quartier de disposer d'un salon de coiffure de proximité où il propose des coupes hommes originales.
Voir tout