décembre 2018

Mauvaises nouvelles

Trouver un accord international sur la question du réchauffement est compliqué. La Cop 24 l'a encore prouvé alors que les pays n'arrivent pas à tenir les engagements de la Cop 21.
Dessin Christian Maucler

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2018 a été l'année la plus chaude en France depuis que les températures sont obsevrées et enregistrées, c'est-à-dire la fin du XIXe siècle. 2018 n’a apporté aucune bonne nouvelle en matière de réchauffement climatique. Les Etats-Unis se sont retirés de l’accord de Paris (Cop 21), l’Australie a annoncé qu’elle ne pourrait tenir ses engagements. Dans l’ensemble, 9 pays sur 180 parviennent à le faire. Dans la zone européenne, seuls 3 pays (Norvège, Macédoine, Monténégro) y arrivent. Ce ne sont pas les plus gros producteurs d’effet de serre. Le rapport du Giec (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) annonce un probable réchauffement de 1,5 °C, voire 2°, entre 2030 et 2052 avec des différences selon les régions, l’Arctique se réchauffant par exemple 2 à 3 fois plus vite. Il aura des conséquences négatives sur les vagues de chaleur, sur les espèces vivantes, sur la montée des eaux, sur les phénomènes climatiques extrêmes. Il semblerait que les engagements de la Cop 21 ne suffiraient pas, même s’ils étaient tenus, à maintenir ce cap. Car il existe également un effet d’emballement, les conséquences du réchauffement renforçant les causes. Elles ne sont pas encore toutes là : Jean Jouzel, ancien membre du Giec, pense qu’une fois la montée des eaux engagée, on ne pourra plus l’arrêter tant «l’inertie dans la mise en route de l’énorme machine océanique est grande». Les scientifiques estiment qu’il n’est pas encore tout à fait trop tard. Pendant ce temps, l'Observatoire pyrénéen du changement climatique estime que l'épaisseur de neige dans le massif pourrait diminuer de moitié et les températures augmenter de 1,4° à 3,3° d'ici 2050.
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Le problème eau en chiffres


juillet 2023
23% du territoire français métropolitain est couvert par des zones humides, soit 13 millions d’hectares. On estime que ce chiffre a été divisé par 2 au cours du siècle dernier.

Selon l’UICN, en France métropolitaine, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 19% des poissons d’eau douces et 28% des crustacés d’eau douce sont menacés d’extinction sur le territoire.

5 milliards de personnes dans le monde seront soumises, au moins une fois par an, à une pénurie d’eau d’ici 2050 selon un rapport de l’ONU. Aujourd’hui, 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Deux miliards de personnes boivent de l’eau contaminée.

Chaque été, près de 14 000 tonnes de crème solaire sont rejetées dans les fonds marins du monde entier.

Une cinquantaine de départements sont menacés de manquer d’eau cet été et la situation pourrait être pire qu’en 2022 selon le Bureau de Recherche Géologique Minière (BRGM), organisme public chargé de surveiller le niveau des nappes. Une carte de la situation au 1er avril 2023 met en avant qu’aucune nappe n’a un niveau au-dessus de la moyenne et 75% d’entre elles ont un niveau allant de modérément bas à très bas.

Empreinte eau


juillet 2023
A l'image de l'empreinte carbone, l'empreinte eau de chacun peut se calculer. Cet article de la RTBF explique comment, tandis qu'une méthode de calcul est applicable ici. Le Water footprint network donne des éléments pour comprendre l'utilisation et la pollution de l'eau selon les aliments.

Des améliorations quand même


juillet 2023
De nombreuses stations d’épuration ne sont pas encore suffisamment efficaces et doivent être réhabilitées pour améliorer l’assainissement des eaux usées. La pollution domestique a déjà connu une forte baisse depuis 25 ans grâce à l’installation de stations performantes.
Les opérations collectives effectuées avec les industriels ayant pour objectif de réduire la pollution toxique dispersée ont divisé le niveau de contamination par les métaux (chrome, nickel, zinc…) par 6 depuis 10 ans.

Mégabassines


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La controverse autour des mégabassines ne concerne pas la région, pour l’instant. Mais il faut savoir que ces immenses réservoirs destinés à l’industrie agroalimentaire ne sont pas seulement alimentés par l’eau de pluie, elles nécessitent des opérations de pompage des cours d’eau ou des nappes phréatiques qui peinent déjà à se reconstituer. Selon le CNRS, le stockage artificiel en surface est très différent du stockage naturel dans le sol, avec des zones humides fonctionnant comme des éponges : les pertes par évaporation sont estimées entre 20 et 60 % de la totalité.

Eaux : que peuvent les particuliers ?


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