Au début, il y avait the Washing Machine Cie. Désormais, il y a Catfish et Monsieur Pink, deux groupes issus du premier en 2011, pour le plus grand bonheur des amateurs de rock. Deux groupes de la maison jurassienne Troll’s prod à haute valeur énergique, très efficaces sur scène. Et deux groupes chacun auteur d'un album très réussi.
Celui de Monsieur Pink s’appelle "Road is home", nom qui convient bien à un album avec lequel le groupe est reparti sur les routes en 2015, un peu partout en France comme au festival de la Paille, à Europopcorn et plus récemment à Micropolis en première partie de Brigitte. Ils ont également joué aux côtés des Wampas et du Peuple de l’Herbe.
Le groupe est un quatuor de compositeurs. Julien Bolby Bonnet est guitariste et aussi pratiquant de lap steel,  une guitare de type hawaïen qui se joue à plat. Anthony Negrello est à la batterie et aux chœurs, Johann Cortinovis à la basse et aux chœurs également. Kevin Twomey, qui a pris le chant depuis sa rencontre avec les trois autres membres en 2011, est auteur, chanteur et guitariste.
"Road is Home" est un mélange des styles musicaux et des personnalités du groupe, ce qui rend l’album varié. Avant de rencontrer leur futur chanteur, les trois musiciens avaient déjà quelques compos dans leur fonds de caisse. Kevin est arrivé, a étudié leur son et intégré sa voix dessus. Il est Irlandais, un avantage pour chanter dans la langue du rock. Il y a aussi d’autres titres qu’ils ont composés tous ensemble. Pour enregistrer sa musique, le quatuor s’est enfermé quinze jours dans un studio du sud-ouest de la France.
«C’était un grand studio qui était équipé en assez haute qualité, avec des préamplis haut de gamme et puis l’espace de prise de son était immense relate Djo, le bassiste. Ça a rendu un double son assez bon !»
Ils sont assez fiers du résultat, leurs mélodies tapent dans l’esprit rock tout au long du CD, ce qu’ils recherchaient avant tout. Les textes quant à eux, sont imprégnés d’autobiographie du chanteur. «C’est beaucoup des petites histoires plus ou moins vécues ou plus ou moins proches de la réalité qu’il transforme pour les chansons. Sinon il n’y a pas de messages précis, on essaye surtout de faire des sons qui donnent un peu la pêche».
S’ils se rejoignent sur ce point, celui d’aimer et de faire du rock percutant, ils ne revendiquent pas les mêmes influences. «C’est très varié à ce niveau, on a chacun sa petite patte, on n’écoute pas les mêmes CD».
Le chanteur tape plutôt dans la musique pop anglo-saxonne et vintage, créneau Iggy Pop et David Bowie. Bolby le guitariste aime le stoner comme Queens of the Stone Age ainsi que le rock progressif et psychédélique tel que Pink Floyd et Jimmy Hendrix, une de ses grandes références. Djo rejoint Bolby en ce qui concerne le faible pour le metal, en ayant aussi une oreille penchée du côté du rock alternatif tel que les Pixies et Foo Fighers.

   Un EP devrait sortir en mai

En ce moment ils sont en cours de booking. Ils travaillent sur un EP, et pour cela, ils ont décidé de retourner s’enfermer en studio, dans le Jura cette fois. Ils y composent et font le mixage chez eux. Pour le moment ils ont trois titres bien peaufinés qui devraient sortir bientôt. Ils ont également l’objectif de faire des vidéos, pensant à la réalisation d’un clip pour mettre en valeur un titre de l’album «Road is home». Et ils continuent à tourner. Ils joueront notamment le 3 septembre 2016 à Rock en plaine, festival se déroulant à Varennes-Vazelles, dans la Nièvre.

Laura Duprez