juin 2016

Pandhak, du classique à l’electro

Musicien formé au conservatoire, il compose techno et joue en live. Il est l’une des forces vives de la scène bisontine.
Photo Romain Lamboley
Pandhak, du classique à l’electro Pandhak, du classique à l’electro

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Pandhak, c’est un pseudo que tout le monde connaît dans la scène techno locale. Voilà presque une décennie que ce Bisontin de 26 ans s’est mis à composer de la musique electro. Sur son soundcloud, les commentaires des amateurs sont élogieux. On y trouve tout son savoir-faire : des compositions, des remixes, des prestations live. Sa musique prend le temps de poser des paysages sonores pour emmener l’auditeur dans des ambiances aux accents planants, futuristes, élégants, qui n’empêchent pas les décollages efficaces (par exemple à 3’ sur "Imagine" titre composé avec Ga-L, DJ du haut Doubs) ou des relances puissantes (après 4’, "Thief of time V2.0" prend une tournure sonore térébrante).
«J’ai trouvé un style qui me plaît, qu’on peut appeler melodic techno ou néo trance, même si les qualificatifs ne sont parfois pas évident : dans la techno, il apparaît sans arrêt de nouveaux styles, sous-styles et sous-sous-styles. Quand je compose, mon idée est d’abord de raconter une histoire. A l’inverse de beaucoup d’autres, je travaille d’abord la partie mélodique avant de mettre la techno autour».  Un style qu’il aime retrouver dans ce qu’il écoute. Sans réfléchir longtemps, il cite N’to, Worakls, Joachim Pastor ou Rone. «Electro et mélodique. Dès qu’il n’y a plus de mélodie, ça m’intéresse moins. Ca vient de ma formation au conservatoire».
Car Pandhak vient du classique. Au conservatoire, il a fait 6 ans de flûte à bec puis du saxophone, avec l’intention de devenir prof de solfège. Sa curiosité musicale est toujours vaste. «J’écoute encore beaucoup de classique mais aussi de la pop, du rock, du jazz». Il est venu à l’electro à force d’en entendre en soirée. «Je me suis intéressé de près à la façon dont c’était fait, j’ai chopé des logiciels et je m’y suis mis. Il faut quand même quelques années d’apprentissage, acquérir les termes en anglais et les techniques de base. Les logiciels sont tellement vastes que j’en apprends encore aujourd’hui. Mais une fois qu’on connaît, on peut faire musicalement beaucoup de choses avec peu de matériel. On peu tester des choses sans avoir les musiciens autour de soi. On peut même utiliser des sons d’orchestre : Jeff Mills l’a fait, N’to également et je trouve que ça fonctionne. Ca montre que les gens de l’electro sont des musiciens à part entière».
Il utilise Ableton, Reason, un contrôleur APC 40 d’Akai. «Quand je m’y mets, j’y passe plusieurs heures. Il me faut 2 à 3 semaines pour composer un morceau de 5 mn». Certains de ses morceaux sont en téléchargement libre. Il a sorti un EP l’an dernier sur un label allemand et travaille actuellement sur le deuxième. Il se produit également en live, surtout dans les bars bisontins. «A un moment, j’ai également beaucoup été présent en boîte, à la Mez, mais je n’en fais plus trop, c’est un public qui s’intéresse moins à la musique. Dans le coin, il y a un bon mouvement techno. Il y a des assoces comme le Citron vert et le Thé chaud qui se bougent bien et qui bougent la ville, ça fait plaisir». Pandhak en est l’une des forces vives.

Stéphane Paris
Le suivre
soundcloud.com/pandhak

Pandhak
«Un jour, j'ai rêvé qu'un Panda me sauvait la vie. J'ai adopté ce surnom en ajoutant un h et un k pour l'esthétique».

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