juin 2013

Plongée dans le monde de l’art

L’Isba est la seule école supérieure d’art en Franche-Comté. Elle offre aux élèves une approche en relation constante avec les professionnels de ce secteur.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Vus de l’extérieur, les écoles des beaux-arts peuvent sembler mener à des débouchés restreints. Mais devenir artiste n’est pas la seule voie, même si c’est elle qui vient en premier lieu à l’esprit – et pour laquelle l’insertion professionnelle n’est pas facile. Heureusement, il y en a d’autres. «Médiateur culturel, directeur artistique, graphiste, enseignant» cite, en exemples non exhaustifs, Julien Cadoret, chargé de l’action culturelle à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon/Franche-Comté. Il ajoute également des possibilités dans la communication et sur internet. «80 à 85 % de nos élèves trouvent du travail dans ces domaines, en restant au contact de l’art ou du graphisme. La plupart ont un emploi plutôt stable au bout de 2 ans».
Pour les aider, l’école ne les met pas seulement au contact de l’art et de son histoire, mais aussi de la réalité professionnelle, tout au long de leur cursus. Loin d’être replié sur lui-même l’Isba interagit en permanence avec l’extérieur. Entre workshops, ateliers, voyages d’étude, conférences, expositions et même festival (Excentricités) il se passe beaucoup de choses à l’institut. L’environnement suscite l’émulation et le dynamisme. «Il doit y avoir 40 à 45 événements dans l’année estime Julien Cadoret. Ils permettent aux élèves d’apprendre constamment à voir, à construire, à regarder, d’éveiller leur curiosité, de partager, de rencontrer des gens pour se construire comme artistes».
L’Isba, seule école supérieure d’art de Franche-Comté et l’une des plus anciennes de France, se structure autour de 3 axes, qui se complètent. D’abord la recherche, avec des spécialisations autour du corps de l’artiste, du contrat social et de l’imprimer. Elle est adossée à des laboratoires universitaires et fortement associée à la coopération internationale. Cette dernières est le second point de développement de l’école : échanges d’étudiants, présence de professeurs et intervenants étrangers dans l’équipe enseignante, résidence internationale d’artistes, voyages d’étude, enseignement intensif d’anglais, expos associant des artistes internationaux contribuent à imprégner les élèves de cette culture transnationale. Des relations privilégiées sont instaurées avec des écoles à Athènes, Valence, Huddersfield, New York, en Côte d’Ivoire ou au Japon. Troisième point d’ancrage fort, la fabrique culturelle qui «permet de placer les élèves au plus vite dans une situation d’artiste et d’auteur en produisant et montrant leurs travaux». Outre les travaux d’élèves, cette thématique inclut des expos d’arts, une exposition d’un ancien élève et une autre autour de la communication et du design graphique dans la grande galerie et 8 à 10 autres dans l’espace 24 en mode crash test de 15 jours. Elle passe également par divers événements dont les journées portes ouvertes en février, le festival Excentricités en avril, qui incite à la discussion et à l’échange autour de performances, ou encore le jour du feu le 24 mai autour de la pratique de la céramique. «L’échange est une notion très importante» résume Julien Cadoret, en ajoutant que l’Isba fait partie du Brac (Besançon réseau art contemporain), qu’elle a des partenariats forts avec les lieux d’art contemporain régionaux comme le Frac, l’Espace Gantner, le 19, l’école d’art Gérard Jacot, le musée de Dole ou la Fraternelle de St-Claude et qu’elle travaille à un projet d’ateliers d’artistes avec la Ville de Besançon. Le 2e jeudi de chaque mois, un rendez-vous met en relation les étudiants avec d’anciens élèves, des professionnels ou même des sociétés susceptibles de leur passer commande. Bref, au cours de leurs 5 ans passés à l’Isba, les élèves sont immergés dans le monde de l’art en Franche-Comté et disposent de tous les outils pour connaître leur futur domaine professionnel. On ne le sait pas beaucoup, mais vue d’en haut, l’école a une forme de clé. «Elle symbolise le passage entre savoir-faire et savoir penser, entre la fac et le monde de la production».

Stéphane Paris
Concours d'entrée
Le concours d’entrée peut être présenté en terminale (mais il doit être validé par l’obtention du bac) mais les élèves peuvent aussi passer par l’école préparatoire intégrée, hébergée à l’école d’art Gérard Jacot, à Belfort. Cette dernière permet aux élèves d’intégrer l’Isba sous contrôle continu et sans concours.



Infos
Isba, 12 rue Denis Papin, 25000 Besançon
03 81 87 81 30, www.isbabesancon.com
www.isba-actu.com

En lien
- témoignage de Paul

- témoignage de Laurie

- reportage Radio Campus

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Obligation de formation


janvier 2024
Vous avez entre 16 et 18 ans et êtes sans école, formation ou emploi ? Des professionnels vous écoutent et vous accompagnent au 0800 122 500. Numéro vert gratuit du lundi au vendredi.

Stages


septembre 2023
Un nouvel outil proposé par la Région Bourgogne-Franche-Comté permet d’accéder à des offres selon son profil (collégiens, lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi, salariés en reconversion…) dans des secteurs d’activités variés, dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Stages de 3e, mini-stages, périodes de mise en situation en milieu professionnel ou de formations en milieu professionnel, etc. sont accessibles en s'inscrivant ici.

Ecoles de production


août 2023
À la rentrée 2023, quatre nouvelles Écoles de production ouvrent en Côte-d’Or (Dijon), dans la Nièvre (Moulins-Engilbert), en Saône-et-Loire (Le Creusot) et dans le Territoire de Belfort (Cravanche). Elles proposent des formations dans des secteurs qui recrutent en région Bourgogne-Franche-Comté : la scierie et l’industrie métallurgique. Pour les jeunes qui n’ont pas forcément un profil scolaire classique, qui préfèrent suivre une formation concrète et manuelle et souhaitent travailler immédiatement, ces écoles sont basées sur une pédagogie différente : « faire pour apprendre ». En savoir +

Rencontre vers le futur, pour améliorer la vie étudiante


mars 2023
L’UBFC, le Crous Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec la Région académique et la Région Bourgogne-Franche-Comté, organisent cette rencontre en mars et avril. Rencontre vers le futur s’adresse à l’ensemble des étudiants BFC, invités à s’inscrire afin de participer à 5 journées de concertation dédiées à la vie étudiante de demain. Trois rencontres se sont déjà déroulées à Montbéliard, au Creusot er à Nevers. Il est encore possible de participer à celles de Besançon (30 mars au L(i)ve) et de Dijon (4 avril au stade Gaston Gérard). Les déplacements et la restauration des étudiants seront entièrement organisés et pris en charge. Une attestation de présence justifiera leur absence dans leurs établissements respectifs. Infos complémentaires ici. 

Étudiants : demande de bourse et de logement (DSE) jusqu’au 15 mai


mars 2023
Les étudiants actuels et futurs peuvent demander une bourse ou un logement auprès du Crous pour l’année 2023/2024 depuis le 15 mars. Pour cela, il faut créer un dossier social étudiant sur messervices.etudiant.gouv.fr et faire la demande avant le 15 mai, sans attendre les résultats des examens ou des demandes d’admission. Si vous devez utiliser Parcoursup, créez d’abord un compte sur Parcoursup, avant de faire votre DSE. Choisissez les 4 vœux d’études les plus probables. Ils sont indicatifs, vous pourrez les modifier par la suite. Il est possible de vérifier son éligibilité sur simulateur.lescrous.fr
Voir tout