mai 2018

Pour Nikola, c’est la musique avant toute chose

Ce jeune musicien bisontin a publié un premier album prometteur. Il est en finale du tremplin Imagine et fait partie de l’affiche du prochain festival Saônorités.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Nikola s’apprête à participer à son premier festival, à Saônorités (1) et cela ne le tourmente pas. Un événement que l’on imagine pourtant plus impressionnant que les concerts dans les bars auxquels le jeune chanteur est déjà presque habitué. L’audace et l’insouciance de l’âge s’ajoutent à une décontraction naturelle et une certaine confiance en soi. «C’est vrai que ce sera ma première expérience de scène devant un public nombreux mais je préfère aborder tout ça avec joie et excitation plutôt qu’avec stress». A 17 ans, pourquoi s’embarrasser ? «Cela dit, Saônorités tombe juste avant le bac (il est en terminale S), mais quand on a la détermination, ça aide. La détermination et la volonté viennent de la passion». Et avant ça, il y aura la finale du tremplin Imagine le 26 mai au Moloco (1).
Le sourire en dit long. Le jeune chanteur s’apprête à franchir cette nouvelle étape de la même manière que les précédentes. «Je n’ai pas de souvenir où je ne fais pas de musique ! J’ai pris des cours dans différentes écoles de musique, mais j’ai surtout appris certains aspects en autodidacte». La production, par exemple. Pour son premier album, "Vitrail", publié en décembre dernier, il a voulu tout gérer, de A à Z. «J’ai récupéré à droite et à gauche du matériel qu’on m’a donné ou que j’ai trouvé à bas prix et j’ai fait un studio chez moi. Et je m’y suis mis, de l’écriture au mixage et à la masterisation. J’ai joué tous les instruments. Je voulais me prouver que je pouvais le faire par moi-même» explique-t-il avant de citer Gide : «l’art naît de la contrainte». «S’imposer un cadre technique stimule la créativité».

   Inspiré par la poésie

Le résultat est très prometteur. 9 titres dont un en anglais, dans un style chanson française côté Bertrand Belin ou Jean-Louis Murat. On n’est pas les premiers à lui parler de la ressemblance avec ce dernier. «On me le dit, mais je pense que cela vient surtout de la tessiture de la voix parce qu’avant qu’on m’en parle, je ne connaissais pas»
Mais il est déjà passé à l’étape suivante et parle de "Vitrail" comme d’un «reflet sincère d’une époque de moi-même sur le plan des sentiments et des influences».
Il dit écouter beaucoup de choses différentes, rock, variétés mais aussi jazz et rap, sans avoir vraiment d’idole. «J’aime m’immerger dans l’univers d’un artiste pendant quelques jours pour assimiler les techniques, propos et émotions et ensuite je passe à autre chose». Il écrit en français parce que cela lui offre «plus de liberté d’expression, plus de potentialités». Et se dit beaucoup plus inspiré par la poésie que par la musique. «Notamment Apollinaire pour la musicalité de ses textes, mais aussi Verlaine, Rimbaud, Baudelaire ou encore Eluard et Breton».
Il joue ou compose chaque jour, travaille à un autre album et trouve encore le temps de présider APC, association de créateurs qu’il a fondée en juin dernier (voir ci-contre). Et il pense à la prochaine étape, postbac : «pouvoir partir en école de musique pour me développer professionnellement. Mais je vais aussi m’inscrire en fac pour garder l’esprit ouvert à autre chose».

S.P.
Le suivre
facebook
twitter
instagram

(1)
Festival Saônorités, le 16 juin

Tremplin Imagine


L’Agence de production collaborative
Nikola a lancé cette association en juin 2017 et elle compte aujourd’hui plus de 70 jeunes bisontins adhérents.  Le but est de permettre la production artistique collaborative sans avoir à débourser d’argent, mais grâce au partage de compétences. Parmi les adhérents, des musiciens, des comédiens, des vidéastes, des graphistes, des danseurs, etc. Chacun peut mettre son savoir au service des projets des autres et solliciter ceux dont il a besoin.  L’APC est soutenue par le Clap.
apcmusique.com

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout