novembre 2014

Quentin Navarro, espoir cycliste

Après de nombreux succès en cadet, le jeune coureur de l’ECB (Baume-les-Dames) a commencé ses années de junior par un stage en équipe de France.
Photo Laurent Cheviet

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Manche de coupe de France de cyclo-cross en octobre dernier à Besançon : en terminant 6e, pour l’une de ses premières sorties en junior, Quentin Navarro confirme les espoirs placés en lui. Une place qui lui a valu d’être parmi les 6 juniors sélectionnés pour un stage de l’équipe de France avant la coupe du monde et le championnat d’Europe (1). Résultat inespéré selon lui, car il découvre ce niveau et qu’il a commencé sa préparation «un peu tard». «Je ne pensais vraiment pas être sélectionné».
A 16 ans, le coureur de Baume-les-Dames poursuit sur une lancée qui lui vaut de faire partie du B-twin U19 racing team depuis deux ans (2). Il y est notamment encadré par Nicolas Marche, à la fois entraîneur dans cette structure et étudiant en fac de sport. «Dans sa génération, en Franche-Comté, il n’a pas d’adversaire à son niveau affirme ce dernier. Sur le plan national, il est parmi les meilleurs. Mais il est jeune, il a encore beaucoup à apprendre, il doit s’améliorer en volume et en endurance. Pour l’instant, il s’entraîne bien, il est motivé, il se fait plaisir en compétition, c’est le plus important». Difficile de préjuger de l’avenir pour autant. Seize ans, c’est encore trop jeune. «Le plus dur reste à venir d’autant que les études passent avant tout» estime Nicolas Marche.
L’encadrement de B-twin est là pour y veiller. Actuellement en 1ere STI en section sport-études au lycée Jules Haag, Quentin concède qu’il est compliqué de mener les deux de front, surtout lorsqu’on «rêve d’intégrer un jour une équipe pro».
«Au lycée, j’ai eu un peu de mal à me mettre dans le bain, mais aujourd’hui ça va mieux. Je vais essayer de me donner les moyens de continuer le vélo et les études. Même si on a des horaires aménagés, on a peu de temps libre, mais on s’y habitue. On s’entraîne beaucoup, on se couche tôt, on fait attention à ce qu’on mange. Mes entraîneurs m’envoient des "power point" sur la nutrition ou la récupération. Mais il y a des exemples de gens qui y arrivent, donc c’est un état d’esprit à avoir».
L’état d’esprit, c’est aussi ne pas aller plus vite qu’il ne faut, garder la tête sur les épaules. «Forcément, une course comme celle de Besançon motive pour la suite, mais j’essaye de ne pas griller les étapes. Le vélo se passe beaucoup dans la tête, il faut apprendre à se préparer sans stresser. Je vais commencer par découvrir le niveau junior 1, avec la route vers la mi-mars».
Quentin court avec l’Espérance cycliste baumoise, club dont son père est président.  «Il a toujours été derrière moi, il m’accompagne partout, s’occupe de mes vélos. C’est un plus que tout le monde n’a pas. Mon grand-père, mon père ont fait du vélo, c’est familial».
Autant dire qu’il baigne dans le cyclisme depuis toujours. «J’ai commencé par faire du BMX à l’âge de 4 ans. J’ai arrêté il y a 3 ans pour me consacrer au cyclo-cross et à la route. Je continue l’un et l’autre avec une légère préférence pour le cyclo-cross qui demande des efforts proches du BMX. Mais pour l’instant, je ne me pose pas la question, j’essaie de faire ce que j’aime et on verra bien. Certains, comme Francis Mourey, arrivent  à faire les deux». En 2013, il a connu 3 victoires dans chacune des disciplines et 6 podiums en cross, 7 en route, ce qui n’aide pas à choisir.
«Je pense qu’il a plus d’avenir sur la route où je le vois plus grimpeur-puncheur que sprinter» dit cependant Nicolas Marche. Qu’en pense Quentin ? «Pour l’instant, je me sens polyvalent mais c’est vrai que je suis à l’aise dans les bosses».

S.P.


(1)
Finalement, Quentin était remplaçant pour le championnat d’Europe qui s’est tenu en Allemagne début novembre.

(2)
Ce projet, sponsorisé par FDJ, est né il y a 7 ans pour aider les cadets et les juniors de toute la France à mener de front études et compétition, en leur fournissant notamment encadrement, suivi et matériel. Voir u19racingteam.fr

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