avril 2017

Thibaut Baronian, sprinter des montagnes

A 28 ans, le Bisontin d’adoption est l’un des tout meilleurs trailers français.
Photo Laurent Cheviet
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Un mètre soixante-quinze, cheveux bouclés au vent et barbe brune, Thibaut Baronian passe relativement inaperçu sur son vélo dans les rues du centre-ville. En revanche, le Bisontin d’adoption, originaire d’Ambilly (Haute-Savoie), s’est taillé une solide réputation dans le petit monde du trail depuis qu’il y est entré par effraction un jour d’avril 2010 à Pierrefontaine-les-Varans. Première course, premier podium sur 18 km ! Dès l’année suivante, il s’incruste au 8e rang (1er espoir) du marathon du Mont-Blanc. Assez pour taper dans l’œil des dirigeants du Team Salomon. «Depuis, j’appartiens à cette structure qui me permet de ne travailler que trois jours par semaine, comme kinésithérapeute, et qui met à ma disposition un manager et un coach avec qui je suis en lien permanent» apprécie-t-il.

   Ventoux,
   l’enfer du décor


A 28 ans, Thibaut "fait le métier", sans oublier de vivre. Les sacrifices, il connaît. Pour mener sa carrière de haut niveau, il sait abandonner les copains au-delà d’une certaine heure mais ne renonce pas à parfois croquer une tablette, pardon un carré de chocolat noir, son péché mignon. Il sait aussi se ménager une période "off" en milieu de saison pour recharger les accus. La planification annuelle est méthodiquement calée, du trail du Ventoux, «une course atypique, parfois disputée dans des conditions extrêmes», au Grand trail des Templiers, à Millau, en passant par le Lyon urban trail.
L’actualité de Thibaut, c’est le Wings for life world run, une extraordinaire aventure annuelle multi-continents. «La fondation qui a imaginé cet événement s'est donné pour mission de guérir les lésions de la moëlle épinière. Elle organise 35 courses simultanées dans le monde ! C’est très spécial : un "catcher car" démarre 30 minutes après les coureurs, roule à 15 km/h et "ramasse" les concurrents au fur et à mesure qu’il les rattrape». Hors de question de manquer ce rendez-vous pour notre trailer bisontin, lui qui a gagné en France en 2014, aux Etats-Unis en 2015 et en Afrique du Sud il y a un an. Le décollage pour Melbourne (Australie) est fixé au 29 avril, une semaine avant la course.
Les bonnes causes, Thibaut se fait un devoir de les promouvoir. «Si vous pouvez écrire un mot sur mon patient Paul Fontaine, atteint de la mucoviscidose, qui s’apprête à vaincre le Mont-Blanc…». Voilà, c’est fait.


   Des émotions
   que peu de gens vivent ! 


En parlant de Mont-Blanc, notre trailer nous glisse au passage un souvenir, comme ça, sans ciller. «J’y suis monté une seule fois, avec un copain. On a fait l’aller-retour dans la journée depuis Chamonix.»  6 heures pour monter, 4 heures de descente, les besogneux apprécieront…
Comment rester au top quand on pratique un sport aussi exigeant que le trail ? Thibaut livre quelques clés : faire d’autres choses, ciné, cuisine… Varier les séances, sortir le vélo ou les skis quand les conditions s’y prêtent et surtout refuser de "squeezer" des séances parce qu’il pleut ou qu’il fait froid. «Il n’y a pas de mauvaise météo, il n’y a que de mauvais vêtements ! Et puis, le Crêt Monniot, le Fort de Rosemont,... Mes lieux d’entrainement sont chouettes».  Conscient de faire des sacrifices, Thibaut sait également qu’il vit des émotions que peu de gens connaîtront. Ça n’a pas de prix.

Christophe Bidal

En photo
Entraînement sur la colline de Bregille, à Besançon. «Ma spécialité, ce sont les courtes distances. Pas plus de 10 heures de course…»

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