décembre 2009

Métiers du théâtre

Au même titre que les comédiens et les metteurs en scène, ils contribuent à la bonne marche du spectacle vivant, même si on les voit moins. Témoignages de professionnels à Belfort (théâtre Granit, photo ci-dessous) et Besançon (théâtre musical).
Photo Yves Petit

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Michel Petit, accessoiriste
“Au départ je suis arrivé comme menuisier pour faire les décors puis on m'a proposé de bosser sur la ferraille et je suis devenu serrurier. Je suis aussi accessoiriste lorsqu'un spectacle le nécessite. L'accessoiriste, c'est celui qui doit trouver une chaise Louis XV, un téléphone, une tasse, une fleur en plastique, tout et n'importe quoi selon le besoin des spectacles. Il faut avoir des adresses, faire les brocantes. On a aussi quelques accessoires en stock, quelques meubles et des petits objets. Comme serrurier, j'assure l'assemblage et le montage de tous les éléments métalliques des décors souvent en complément avec les menuisiers. Je suis là depuis 6 ans, un peu  sur un coup de chance. J'ai une formation d'ébéniste mais j'ai aussi fait de la musique. J'ai entendu dire qu'il y avait un concours de la Ville de Besançon pour deux menuisiers. Je l'ai eu, il y avait une place dans les écoles et une autre pour la création de décors. Comme j'avais un vécu dans le spectacle, j'ai dit que ça m'intéressait plus. Aujourd'hui je suis agent territorial. C'est une chance car le métier se raréfie, il y a de moins en moins de théâtres où il y a un atelier. Pour les décors, ils préfèrent passer commande à des boîtes privées”.

Nathalie Cravé, administratrice
“Je me suis formée en autodidacte. C'est lié au directeur actuel, qui n'a pas hésité à offrir à des jeunes la possibilité d'évoluer. Mon rôle est d'accompagner le projet artistique du directeur pour qu'il soit réaliste dans les domaines financier et administratif. Par délégation, j'ai également la fonction de chef du personnel. Ce rôle inclut plusieurs éléments : créer des partenariats, solliciter les collectivités, assurer le suivi des subventions et de toute la “paperasse”, tout ce qui est contractuel, conventions, achat de spectacles. C'est aussi le suivi quotidien de l'accueil des spectacles et des contrats qui vont avec. On est toujours en négociation sur les prix du spectacle, les frais annexes… C'est un métier qui ne demande pas forcément d'aimer le spectacle vivant mais comme on est amené à être en contact avec les artistes et la culture, si on ne les aime pas, c'est compliqué ! Comme il faut veiller à l'aspect financier, il faut déjà des qualités de rigueur. Ensuite de l'organisation. Savoir être strict mais pas trop pour ne pas brider le côté créatif. C'est une espèce de jonglage administratif : il y a des choix de programmation, s'ils se heurtent à l'obstacle financier, j'essaie non pas de sortir des limites fixées mais de me demander ce que je peux essayer de faire au niveau budgétaire pour que les envies de programmation puissent exister. Je détermine aussi le montant des enveloppes que détiennent certaines personnes au Granit : le directeur technique, le responsable de la communication, les deux metteurs en scène associés notamment”.

Christine Weibel, chargée de la diffusion, des supports de communication et de la librairie
“Mon rôle est d'envoyer les différents supports de communication, de les déposer dans les magasins, de coller des affiches, je suis un peu la factrice du théâtre. Je gère également la librairie puisque l'on vend des livres en lien avec la programmation. Nous avons environ 200 références ainsi qu'un fonds de bibliothèque. Je suis arrivée au Granit il y a 10 ans, par bouche à oreille. Je n'avais pas d'attrait particulier pour le monde du spectacle, je ne viens pas du milieu théâtral. Mais cela me plaît et je vais régulièrement voir des pièces. Je trouve que c'est un milieu à part, on travaille mais on est dans la production d'imaginaire, de rêve, de pensée. On défend quelque chose qui procure de l'émotion, cela donne de l'émotion et du plaisir au travail”.

Fabrice Triponney, chef d'atelier
“Je suis entré à la Ville à l'époque du cinéma Lux puis je suis passé au Kursaal. Comme dans ma formation de mécanicien auto j'ai appris à souder à l'arc, je suis venu de temps en temps filer des coups de main au théâtre et finalement je suis resté. Le boulot d'atelier c'est de construire les décors à partir des croquis mis au point par le scénographe avec le metteur en scène. Il faut être bon bricoleur, savoir tout faire parfois passer de la menuiserie à la serrurerie. J'aime bien ce travail, ce n'est jamais pareil. Il nous arrive aussi de faire les machinistes en plateau : décharger les camions, monter les décors et l'inverse une fois le spectacle terminé”.

Bernard Buttet, cintrier
“Le cintrier est chargé,pendant le spectacle, de descendre les perches où sont accrochés des décors et des projecteurs. Ces perches sont suspendues au-dessus du plateau sur toute la profondeur, de la face jusqu'au lointain. Elles peuvent supporter jusqu'à 300 kg, on les manipule à l'aide de “guindes” (cordes) et poulies, avec de la fonte pour faire contrepoids, ce qui permet de remonter la perche plus facilement. Il y a 36 perches au Théâtre musical. Avant l'ouverture du rideau, je prépare ma mise en place avec des repères pour chaque perche utilisée, ce qui me permet de savoir jusqu'à quel niveau “appuyer” (descendre) le décor.Pendant le spectacle, je suis en contact avec la régie qui me donne les tops pour appuyer ou “charger” (monter) les décors. C'est un travail où il faut être précis, afin que le décor arrive au bon moment et sans à-coup. J'ai été embauché en 91. Je suis arrivé là par hasard, mais on prend goût au spectacle. A l'époque je n'aurais jamais pensé aller voir un opéra et maintenant, j'adore. C'est vrai qu'on travaille les samedis, les dimanches, en soirée mais c'est un travail relativement agréable. On profite des spectacles”.

Ludivine Trincklin, comptable
“Je suis comptable au théâtre comme je pourrais l'être dans n'importe quelle entreprise. La seule différence, c'est les intermittents du spectacle : c'est un régime spécifique auquel il faut s'adapter et cela occasionne des variations dans le nombre de feuilles de salaire d'un mois sur l'autre. Il y a 23 permanents mais j'ai parfois 100 fiches de paie en incluant les ouvreuses que l'on embauche également occasionnellement. Mais sinon les règles comptables sont les mêmes que partout. Moi j'ai fait un BTS assistante de direction. Je suis arrivée en 2002 en répondant à une annonce, mais je ne connaissais pas du tout le théâtre. On peut même travailler sans forcément aimer le spectacle. Personnellement, cette place m'a aussi permis de m'ouvrir à des choses que je ne connaissais pas. C'est assez agréable, on a accès à des oeuvres intéressantes et chaque fois différentes”.

Viviane Millerand, costumière, indépendante  
“Je ne suis pas intermittente car je n'aurais pas assez de cachets pour fonctionner, alors j'ai créé une micro-entreprise, Vidjinn, dont l'une des activités est le costume de théâtre. C'est un complément à d'autres activités comme la mode, la création d'objets et d'accessoires. Dans le spectacle, je ne fais que de la création de costume. Si l'on travaille dans un théâtre, voire dans une compagnie, il faut aussi faire de la réparation, de l'entretien, de l'habillage. J'ai commencé il y a 20 ans, sur le tas, bénévolement puis en créant mon association, puis en rencontrant des gens petit à petit. Actuellement, je fais 4 à 5 spectacles par an. Dans ce monde-là, on ne trouve pas de travail à l'ANPE. Il faut avoir un bon carnet d'adresses, ne jamais rater un boulot sinon on est grillé, être attentif au bouche à oreille. Au début, il faut parfois travailler pour pas grand-chose voire bénévolement,  se faire connaître et grandir en même temps que des compagnies, qui auront peut-être plus tard plus de moyens. On peut aussi être salarié dans un théâtre, c'est moins aléatoire. Sur la façon de travailler, il n'y a pas de recette, cela dépend beaucoup du spectacle, du metteur en scène. Je m'appuie sur le texte, sur la mise en scène en assistant à des répétitions, sur la psychologie des personnages, sur les indications du metteur en scène lorsqu'il a des demandes précises, sur la couleur d'un habit par exemple. Je prends également en compte le besoin des comédiens, leurs goûts et j'essaie de concevoir les costumes pour qu'ils soient à l'aise et pas gênés pour jouer. Il y a également des codes couleurs à respecter. Mais ce n'est pas contraignant, dans l'ensemble j'ai souvent carte blanche. Je travaille aussi beaucoup avec le créateur lumières. En réalité, c'est à la fois un travail d'équipe dans la conception et solitaire dans la réalisation. Mais il faut avoir en tête que l'on œuvre tous pour un spectacle et pas pour sa pomme. Cela implique des concessions mais aussi de savoir imposer certaines envies. Ce métier est exigeant : il faut être persévérant, être créatif mais aussi avoir une bonne technique de couturière, oser tester des choses, “bidouiller”. Et il faut aimer le spectacle, aimer ce milieu, sortir, connaître des gens, discuter, aller voir des pièces.”  Contact, vidjinn@gmail.com

Jérôme Araujo, directeur des relations avec le public
“J'ai appris ce métier sur le tas. J'ai une maîtrise de lettres, mais parallèlement j'avais découvert le théâtre grâce à un prof et j'ai toujours eu une pratique amateur. A un moment, il s'est même posé la question du choix de carrière mais je ne me sentais pas prête à devenir comédien. Je suis arrivé en emploi-jeune au Granit et dans ce cadre j'ai pu bénéficier d'une formation qui est normalement assez chère, un DESS en direction de projets culturels à Lyon. J'ai vite su que c'était la voie qui m'intéressait et je suis là depuis 2000. Ce qui me plaît c'est d'essayer de convaincre les gens de partager nos passions. Qu'est-ce qu'on peut faire pour les faire venir au théâtre ? Je suis en quelque sorte un porte-parole du projet artistique du directeur. Cela passe par les actions de formation du public avec des ateliers mais aussi en allant vers l'Education nationale et l'éducation populaire, les maisons de quartier, les CE, en organisant des rencontres avant et après le spectacle … C'est aussi de la communication (quelles affiches ? où les met-on ?) et des relations presse. C'est particulièrement intéressant au Granit où l'on propose tout sauf ce que les gens connaissent ! Notre optique est de faire découvrir des artistes, pas de recevoir des têtes d'affiche. Il faut donc aller “au charbon” pour chaque spectacle. C'est un travail d'équipe : au Granit, cela concerne 7 personnes puisque j'y inclus les personnes d'accueil. Nous sommes des médiateurs et des accompagnateurs. Par goût et formation musicale, j'ai aussi une mission de programmation sur la partie musique que j'inscris dans la même politique. Je préfère faire venir 10 artistes pas connu plutôt qu'un seul connu. Artistiquement, c'est plus intéressant de défricher, de faire découvrir. Il faut savoir se remettre en question en permanence. Car les artistes, mais aussi le public, renouvellent nos systèmes de représentation. Et l'on n'est jamais sûr de rien : pourquoi le public vient là et pas là ? On s'interroge beaucoup mais il n'y a pas de recette, ni de certitude, c'est pour ça que c'est riche”.

Jacques Courtot, directeur  technique
“Le directeur technique est à la fois responsable logistique, du personnel technique et de la sécurité du public, ce qui a pris beaucoup d'ampleur ces derniers temps. Le directeur fait des choix artistique qu'il est de notre ressort de réaliser dans notre lieu. On est un peu l'interface entre l'artistique et le technique. Cela demande de s'adapter en permanence, de trouver des solutions aux problèmes posés par la création. Par exemple quand on est allé jouer dans un atelier d'Alsthom, il a fallu s'adapter à un lieu pas du tout  fait pour le spectacle. On doit avoir en permanence 3 visions : l'avenir lointain puisque l'on commence déjà à recevoir des fiches techniques pour 2010-2011 ; la saison en cours puisque actuellement je travaille sur le planning et le matériel de janvier à juin 2010 et le présent très proche et très chaotique avec des problèmes à résoudre au jour le jour. C'est un boulot qui demande de la patience et du consensus. On est DRH pour le service technique et l'articulation entre des artistes parfois abscons et des techniciens qui ont besoin de réponses concrètes.  Il existe des écoles réputées comme l'Ensatt à Lyon ou l'ISTS à Avignon, mais bien souvent le métier s'apprend sur le tas. On a d'ailleurs un système de formation continue performant, notamment avec la VAE, pour accompagner une évolution de carrière. Certains ont commencé comme artistes puis ont basculé du côté technique, comme certains musiciens sont devenus sonorisateurs. Le spectacle est un monde où il y a beaucoup de passerelles, on va d'une fonction à l'autre. Par rapport à ça, je crois qu'il y a eu ces derniers temps trop d'ouvertures de classes et de formations spécialisées. Il faudrait les restreindre, car il n'y a pas assez de travail en face”.

Stéphane Cretin, ingénieur du son 
“J'ai 44 ans et je fais ce travail depuis 25 ans, avec le statut d'intermittent du spectacle. J'ai appris sur le tas, en autodidacte et je me suis fait un nom petit à petit à Besançon. Aujourd'hui il y a des artistes à qui je suis fidèle et des boîtes de production qui m'embauchent pour un concert. Actuellement, je suis en tournée avec Jane Birkin, cela fait 10 ans que je travaille avec elle. D'ailleurs, elle a accepté de se produire chez moi, à Saône, le 26 janvier prochain ! Quand j'ai commencé, il n'y avait pas de formation. Beaucoup ont vu le jour dans les années 90 et avec tous ceux qui en sont sortis, ça a fait un peu entonnoir. Celui qui veut faire ce travail doit vraiment avoir envie et être motivé.En ce moment, on doit être une quinzaine à Besançon. Moi, je fais surtout des concerts, pas du tout d'événementiel, ni de théâtre. Je préfère car on a évidemment plus d'importance en concert. En théâtre, on commence à voir des ingénieurs du son mais c'est nouveau et marginal.  Pour une soirée le travail est prenant : dans un Zénith, on arrive à 9 h et on repart à 2 h le lendemain. C'est un métier de patience et de psychologie, pour pouvoir travailler avec des artistes. Il faut connaître la technique mais aussi avoir une sensibilité, savoir vendre ses qualités. Quelque part, on est musiciens, on est des artistes à la console. Il arrive qu'on ait des suprises : Jane Birkin m'a déjà fait chanter en duo avec elle, depuis la console”.

Guy Trouttet, menuisier
“Je suis menuisier de formation et je suis arrivé dans le monde du spectacle par hasard, il y a 12 ans, en passant un concours de la Ville. En tant que menuisier, je fabrique les décors. Par rapport à la menuiserie traditionnelle on travaille plus sur des châssis, des panneaux en contreplaqué. En général, on fait un décor en une semaine. Il est fréquent de devoir le modifier en cours de route : quand le scénographe et le metteur en scène passent et voient le décor réalisé, ils demandent souvent des ajustements, des changements”.

Sonia Pérez, relations publiques, responsable du secteur éducatif
“Je m'occupe du public “scolaire”, de la maternelle à l'Université. Je travaille beaucoup avec les profs et les associations étudiantes, en essayent de trouver des relais sur le terrain. L'idée est de partir à la rencontre de ce public au moyen de visites dans les classes et les amphis, d'accueil de groupes au théâtre. Je présente aussi nos ateliers, nos stages, nos actions de formation comme l'UV théâtre à l'UTBM dont nous gérons la partie artistique. Etre spectateur n'est pas inné, cela s'apprend. Pour les jeunes, ce n'est pas une pratique courante comme le cinéma. Souvent, leur seul moyen de côtoyer le spectacle vivant passe par un professeur. Le prix est peut-être un frein mais nous voulons qu'il soit le moins difficile à franchir : cette année nous proposons des entrées étudiant entre 5 et 8,5 euros. A ce prix-là, ce n'est pas prohibitif, c'est juste une question de choix. C'est l'équivalent de 2 ou 3 verres dans un bar. Et quand c'est gratuit, les jeunes ne viennent pas forcément plus, donc je pense que c'est plus une question de curiosité qu'un problème économique. Mais susciter cette curiosité passe par une démarche didactique et pédagogique, par l'apprentissage, l'expérimentation. Et par la nécessité de faire tomber des a priori négatifs. J'entends encore beaucoup, “le théâtre c'est pour les vieux bourgeois !”, “on ne s'y amuse pas”. Alors notre travail est un boulot de fourmi, il faut prendre son bâton de pèlerin pour faire comprendre qu'au théâtre il y a des gens qui ont des choses à dire. Cela demande d'avoir envie de défendre une ligne artistique, croire à ce qu'on fait, avoir le sens relationnel, aimer le contact et les relations humaines. Je pense que c'est quelque chose de naturel, même s'il y a des écoles qui apprennent ça bien”.

Sylvie Jannière, responsable de l'accueil
"Je suis là depuis une vingtaine d'années. Je suis arrivée là un peu par hasard, même si je savais que je voulais être dans le milieu artistique. J'assure l'accueil. Quand il n'y a pas de spectacle, c'est de 14 h à 18 h mais quand il y en a, cela fait des journées beaucoup plus longues. Je renseigne les gens, je m'occupe des réservations, des abonnés, je réponds au téléphone et je fais la billetterie, mais c'est moins contraignant que sur des concerts parce que dans un théâtre les gens ont l'habitude de réserver pour être sûr d'avoir de la place. Je m'occupe également des étudiantes que l'on recrute lorsqu'il y a des soirées.  C'est un poste qui demande beaucoup de patience. Les gens ont l'impression qu'ils sont les seuls et en même temps, il faut leur donner l'impression qu'ils sont les seuls !"

Elise Ruysschaert, secrétaire générale
“Il n'y a pas du cursus type pour les métiers de la culture et plusieurs voies pour y arriver. Mais les directeurs ne voient pas forcément d'un bon œil ceux qui ont des diplômes s'il n'y a pas aussi des années de terrain, des petits boulots dans ce domaine, de la culture théâtrale. Moi j'ai été salariée vacataire de structures culturelles très jeune, parallèlement à mes études. J'ai fait de la billetterie, de l'accueil d'artiste, mais je ne pensais pas pour autant en faire métier. J'ai fait des études littéraires et finalement, arrivée en licence, je me suis dit que je passais beaucoup de temps au théâtre et que me diriger vers un domaine qui me passionnait ne serait pas plus mal. J'ai fait un DESS management culturel à Lille, un autre à Sciences Po Grenoble et j'ai eu plusieurs stages et emplois dans le domaine culturel pour finalement arriver au Granit. L'intitulé de mon poste peut vouloir dire beaucoup de choses différentes selon les théâtres.  Ici, la plus grosse partie de mon emploi du temps est liée à la programmation: chaque jour je reçois de nombreuses propositions de spectacles, j'en repère certains, le directeur m'envoie en voir, je contacte les artistes quand il faut. A côté de cela, je gère la conception des plaquettes de saison et j'épaule le service production en participant aux réunions du réseau des scènes nationales dont nous faisons partie. Des réunions où l'on discute des spectacles de chacun, où on se les vend et se les achète. Je pense qu'on ne peut pas faire ce métier si on n'est pas passionné et si l'on ne croit pas à l'intérêt politique - au sens premier - du théâtre. Il y a du travail en soirée, des déplacements, de la fatigue, des salaires pas forcément mirobolants. Mais en contrepartie, je fais tous les jours des découvertes et je suis portée et accaparée par ce que je fais”.


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