novembre 2014

«Une bonne insertion professionnelle»

Les formations dans le domaine de la banque se sont développées au début des années 2000 pour répondre aux besoins de recrutement. Le BTS spécialisé a par exemple été créé en 2001. Entretien avec Sybil Chaney, coordinatrice de celui du lycée Ledoux (Besançon).
Dessin Christian Maucler

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Comment se passe l’insertion de vos élèves ces dernières années ?
Plutôt bien. Ceux qui souhaitent se placer en banque à la sortie du BTS trouvent des postes. En général, c’est d’abord un CDD ou un contrat en intérim, souvent dans le cadre d’un temps de «test» avant le CDI.
Une partie des élèves poursuit les études en licence professionnelle ou classique (il y a par exemple une licence pro assurance banque finance à l’Université de Franche-Comté) puis en master de finances. Certains se dirigent vers les ressources humaines.


Faut-il être mobile pour trouver du travail ?
Cela dépend des réseaux, mais en général c’est recommandé si l’on a envie de progresser dans la carrière. Mais pour ceux qui veulent rester en Franche-Comté, il est quand même possible de trouver un emploi, à condition d’une mobilité régionale. Il n’est pas évident de commencer tout de suite à Besançon par exemple.

Vos élèves sont plutôt des filles ou des garçons ?
Nous en avons une vingtaine chaque année, à peu près répartis équitablement entre filles et garçons. Mais il faut noter que le secteur est plutôt féminisé et comme les banques sont en recherche d’un équilibre hommes-femmes, les garçons sont les bienvenus.

Quelles qualités doit-on posséder ?
Avoir un bon sens relationnel, aimer le contact humain, être ouvert. Il faut des appétences commerciales car les métiers de la banque sont souvent basés sur un système d’objectifs. Et puis il faut de la rigueur car les professions bancaires comportent une grosse partie juridique, administrative et de gestion de dossiers.

Est-ce qu’il y a des difficultés particulières ?
Pour celui qui a envie de progresser, il est certain qu’il faut s’impliquer. Il y a aussi une certaine pression du fait des impératifs et des objectifs, même si elle dépend de la politique de l’agence et de la direction. C’est un secteur où, il faut le savoir, il y a également énormément de formation continue tout au long de la carrière. Le contact avec le client peut parfois être difficile ; il y a des cas compliqués à gérer sur le plan humain. Les incorrections, l’agressivité arrivent. Et il y a des situations financières délicates, or les professionnels ne sont pas là pour faire du social.

C'est un domaine qui a parfois une image négative auprès de l’opinion publique, notamment lors de périodes de crise. Les élèves y sont-ils préparés ?
En réalité, on se rend compte que l’opinion a une vision des marchés financiers négative, mais beaucoup plus positive de leur conseiller financier et de leur banque. Il faut faire la distinction entre les banques d’affaire, les traders et les marchés financiers et la banque de détail qui gère les comptes des particuliers et des «petits» professionnels. Il y a une certaine proximité alors que le monde de la finance est lointain. Localement, il peut arriver à un professionnel d’être confronté à des questions de ce type mais c’est rare à ce niveau et dans ce cas, il peut expliquer les différences. Par exemple qu’il n’y  pas de prise de risque dans les banques de détail. Mais ce sont plutôt les étudiants qui vont en master, qui se dirigent vers la finance, qui pourront être confrontés à ces questions et cette mauvaise image.

Quelles sont les matières primordiales en BTS ?
La gestion de la relation client, le développement et le suivi de l’activité commerciale, la connaissance des procédures internes d’une banque, la partie juridique et réglementaire, l’expression écrite et orale.

Des mathématiques ?
Ce n’est pas le principal à ce niveau. Mais ceux qui iront plus loin ou qui se dirigeront ensuite vers des métiers comme conseiller financier ou chargé de patrimoine auront effectivement des outils mathématiques plus complexes à manier.

Recueilli par Stéphane Paris

BTS banque en Franche-Comté
Lycée Claude-Nicolas Ledoux, 14 rue Savary, 25006 Besançon cedex (03 81 48 18 18)
Lycée privé St-Jean, 1 rue de l’Espérance, 25000 Besançon (03 81 47 42 20)
Lycée professionnel les Huisselets, 8 av. De Lattre de Tassigny, BP326, 25206 Montbéliard cedex (03 81 99 31 00)

Licence pro
Licence professionnelle assurance, banque, finance spécialité chargé de clientèle bancassurance : UFR sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion, 45 D av. de L’Observatoire, 25030 Besançon cedex ( 01 81 66 68 91)

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Obligation de formation


janvier 2024
Vous avez entre 16 et 18 ans et êtes sans école, formation ou emploi ? Des professionnels vous écoutent et vous accompagnent au 0800 122 500. Numéro vert gratuit du lundi au vendredi.

Stages


septembre 2023
Un nouvel outil proposé par la Région Bourgogne-Franche-Comté permet d’accéder à des offres selon son profil (collégiens, lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi, salariés en reconversion…) dans des secteurs d’activités variés, dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Stages de 3e, mini-stages, périodes de mise en situation en milieu professionnel ou de formations en milieu professionnel, etc. sont accessibles en s'inscrivant ici.

Ecoles de production


août 2023
À la rentrée 2023, quatre nouvelles Écoles de production ouvrent en Côte-d’Or (Dijon), dans la Nièvre (Moulins-Engilbert), en Saône-et-Loire (Le Creusot) et dans le Territoire de Belfort (Cravanche). Elles proposent des formations dans des secteurs qui recrutent en région Bourgogne-Franche-Comté : la scierie et l’industrie métallurgique. Pour les jeunes qui n’ont pas forcément un profil scolaire classique, qui préfèrent suivre une formation concrète et manuelle et souhaitent travailler immédiatement, ces écoles sont basées sur une pédagogie différente : « faire pour apprendre ». En savoir +

Rencontre vers le futur, pour améliorer la vie étudiante


mars 2023
L’UBFC, le Crous Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec la Région académique et la Région Bourgogne-Franche-Comté, organisent cette rencontre en mars et avril. Rencontre vers le futur s’adresse à l’ensemble des étudiants BFC, invités à s’inscrire afin de participer à 5 journées de concertation dédiées à la vie étudiante de demain. Trois rencontres se sont déjà déroulées à Montbéliard, au Creusot er à Nevers. Il est encore possible de participer à celles de Besançon (30 mars au L(i)ve) et de Dijon (4 avril au stade Gaston Gérard). Les déplacements et la restauration des étudiants seront entièrement organisés et pris en charge. Une attestation de présence justifiera leur absence dans leurs établissements respectifs. Infos complémentaires ici. 

Étudiants : demande de bourse et de logement (DSE) jusqu’au 15 mai


mars 2023
Les étudiants actuels et futurs peuvent demander une bourse ou un logement auprès du Crous pour l’année 2023/2024 depuis le 15 mars. Pour cela, il faut créer un dossier social étudiant sur messervices.etudiant.gouv.fr et faire la demande avant le 15 mai, sans attendre les résultats des examens ou des demandes d’admission. Si vous devez utiliser Parcoursup, créez d’abord un compte sur Parcoursup, avant de faire votre DSE. Choisissez les 4 vœux d’études les plus probables. Ils sont indicatifs, vous pourrez les modifier par la suite. Il est possible de vérifier son éligibilité sur simulateur.lescrous.fr
Voir tout